I. Les causes d'une richesse démesurée
Le Qatar est aujourd'hui une des plus grandes puissances mondiale en terme de production, de ressources et d'exportations d'hydrocarbures. Le PIB de ce pays a doublé en l’espace de quatre ans, passant d’un peu moins de 98 Mds$ en 2009 à 200 Mds$ en 2013. Il est aujourd’hui supérieur à celui du Koweït et à peine inférieur à celui de l’Irak. Le Qatar a le PIB/habitant le plus élevé au monde (100.260 USD selon le FMI en 2013). Toute son économie actuelle ainsi que ses investissements par la suite reposent sur les hydrocarbure. Le Qatar a en effet un potentiel pétrolier important. L’économie du Qatar repose donc sur l’exploitation des hydrocarbures (58% du PIB, 92% des exportations et 60% des recettes budgétaires). En 2012, le Qatar détenait les 3èmes réserves mondiale de gaz conventionnel (13,4% des réserves mondiales) derrière l’Iran (18%) et la Russie (17,6%). Il partage son principal trésor avec l'Iran: le champ gazier North Field qui est la 3ème production mondiale de gaz naturel (Le gisement gazier North Field aussi appelé North Dome ou encore South Pars est un unique champ gazier). Ce qui représente 14% des richesses mondiales. Il fait dorénavant partie de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) chargé de négocier avec les sociétés pétrolières pour tout ce qui touche à la production de pétrole, son prix et les futurs droits de concessions. Le problème majeur que rencontre cet émirat est que le gisement principal, situé sous les eaux du golf, appartient à la fois à l'Iran et au Qatar, ce qui va ammenés à des tensions entre les deux pays.
La forte croissance (15% par an sur la période 2007-2011) a été portée par l’augmentation rapide de la production gazière, de 27 Mds m3 en 2001 à 157 Mds m3 en 2012 (soit 4,8% de la production mondiale) et par un effet prix (le prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole). En effet, si le pays a connu ces dernières années, à l’instar de ses voisins, une augmentation substantielle de ses revenus, c'est grâce à l’explosion du prix du baril de pétrole. Le Qatar détient le premier rang mondial pour la production (77 MT/an soit 32% de la production mondiale) et l’exportation de GNL. Depuis 2011, en raison du moratoire sur l’exploration et l’exploitation du champ de North Field que l’Etat qatarien s’est auto-imposé au moins jusqu’en 2015, la production gazière plafonne. Pour sa part, la production de pétrole (706.000 b/j en 2013) diminue les champs étant arrivés à maturité. En revanche, la production de condensats de gaz et de GPL (produits liquides associés à la production du gaz) continue d’augmenter légèrement (1,1 million b/j en 2013).
Après le développement des infrastructures, de l’urbanisme et des services, l'émirat s’est attaqué à l’industrie du gaz liquéfié dont il devient vite un géant mondial. En effet si le pays s'est attaqué à l'industrie du gaz liquéfié c'est parce qu'il sagit du 2ème marché mondial après le pétrole. Certes, le Qatar n’a que la troisième réserve mondiale de GNL (gaz naturel liquéfié) mais il est le premier exportateur mondial dont les chiffres ne cessent d’augmenter : en 2010, le Qatar exportait 76,1 milliards de m3 puis il exportait 102,6 milliards de m3 de GNL en 2011, soit une augmentation de l’exportation en un an de 35%. Le commerce mondial du gaz naturel liquéfié est tout de même passé de 3 milliards en 1970 à 331 milliards en 2011. Au Moyen-Orient, le Qatar dispose du plus grand gisement de gaz du monde, le North Dome, à cheval sur les eaux territoriales du Qatar et de l'Iran, encore peu exploité (au rythme d'extraction actuel, il tiendrait plus de 500 ans). La production augmente rapidement, en 2006 elle a atteint 26 millions de tonnes et 50 millions de tonnes annuelle sont annoncées pour 2015.
À une échelle plus modeste, Oman pourrait étendre sa capacité.
En moins de deux décennies, le Qatar a acquis une visibilité à l’échelle internationale. Sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures l’incite à s’autonomiser par le biais de ses investissements à l’étranger. Mais le Qatar est confronté en à un autre problème : l’épuisement des stocks pétroliers et gaziers prévus pour 2030 ou 2050 selon les spécialistes. Même si ce pic est plus lointain, il faut s'y préparer et dejà penser à reduire l'indépendance au pétrole. Leur solution: investir.
Même si ce pic est plus lointain, on doit s'y préparer et déjà penser à réduire notre dépendance au pétrole. Source : notre-planete.info, https://www.notre-planete.info/actualites/actu_2301_pic_petrolier.php
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Même si ce pic est plus lointain, on doit s'y préparer et déjà penser à réduire notre dépendance au pétrole. Source : notre-planete.info, https://www.notre-planete.info/actualites/actu_2301_pic_petrolier.php
Le Qatar nourrit aujourd’hui l’ambition démesurée d’être reconnu comme la puissance régionale politique et diplomatique incontournable du monde arabe. Et cela pour deux raisons majeures : d’abord, satisfaire son égo insatiable, et ensuite faire en sorte que personne ne puisse remettre en cause l’appropriation des richesses de son sous-sol par la famille royale.
Le North Field, North Dome ou encore South Pars